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  • Photo du rédacteurClaudine Hallier

Améliorer son tonus vagal pour réduire les processus inflammatoires et récupérer d'un burn-out




Le nerf vague aide à la récupération physiologique en favorisant le sommeil, le calme émotionnel, le bon fonctionnement digestif et immunitaire. Il est donc impliqué dans l’adaptation à notre environnement et plus largement dans notre santé.

Une fonction essentielle du nerf vague est la régulation de l’état inflammatoire de l’organisme. En agissant sur le système immunitaire, il permet d’empêcher un emballement inflammatoire.


Mesurer le tonus vagal


Un bon tonus vagal est associé à une bonne santé générale.

Les scientifiques ont la possibilité de le mesurer indirectement au travers de l’activité des viscères qui sont innervés par le nerf vague.

La méthode la plus utilisée consiste en l’enregistrement continu d’un électrocardiogramme sur plusieurs minutes, voire plusieurs heures. La variabilité du rythme cardiaque enregistrée reflète l’activité du nerf vague. En effet, au moment de l’expiration, le nerf vague augmente son activité et fait ralentir le rythme cardiaque. Au contraire, à l’inspiration, l’activité du nerf vague est réduite et le rythme cardiaque accélère. Ainsi, plus l’écart entre le rythme cardiaque instantané à l’inspiration et à l’expiration est grand, plus le niveau d’activité du nerf vague est élevé.


Renforcer son nerf vague

Il est possible de stimuler son nerf vague soi-même.

«Toutes les techniques permettant de lutter contre les effets du stress ont potentiellement un effet sur l’activité du nerf vague», précise Sonia Pellissier.


C’est le cas par exemple de la cohérence cardiaque.


Elle permet la régulation du rythme cardiaque par le biais d’une respiration lente et contrôlée d’environ six cycles inspiration-expiration par minute. Le but est d’augmenter la variabilité du rythme cardiaque pour améliorer le tonus vagal et, au final, le «tonus» anti-inflammatoire.

D’autres techniques comme la méditation de pleine conscience, la sophrologie ou l’hypnose permettent d’atteindre cet objectif.

La stimulation du nerf vague est prometteuse et les cibles potentielles de régulation de l’inflammation multiples. Il reste toutefois encore à déterminer les conditions de pratique pour atteindre un renforcement vagal optimal et des essais thérapeutiques pour valider ces méthodes. C’est sur quoi travaillent actuellement Sonia Pellissier et ses collaborateurs (physiologiste à l’Université Savoie Mont-Blanc).



Récemment, une technique appelée neuro-stimulation du nerf vague a été proposée pour exploiter ses propriétés anti-inflammatoires. À l’aide d’un neuro-stimulateur, elle consiste à stimuler les fibres du nerf vague pour en renforcer son activité. Cette méthode pourrait être utilisée dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques, des troubles fonctionnels et des douleurs chroniques.

Dans le cas de la maladie de Crohn et de la polyarthrite rhumatoïde, des études pilotes ont montré l’efficacité de la neuro-stimulation vagale.


Celle-ci pourrait aussi prévenir et réduire les effets liés au stress, comme les états de stress post-traumatiques ou le burn-out, voire limiter les effets secondaires de traitements médicamenteux.


Ecrits issus de l'article rédigé par Clément Etter sur Planetesante.ch

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